Le mot d’accueil pour la première réunion de rentrée FCPE
La rentrée 2014-2015 est faite, même si quelques ajustements sont peut-être encore nécessaires ici ou là. Les élèves des deux collèges ont repris le rythme des emplois du temps plus ou moins chargés, avec un cartable sur le dos dont le poids varie en fonction des exigences des professeurs et/ou de la prudence prononcée des 6èmes (souvent) à systématiser le port de tous les livres à tous les cours…
Nous ne pouvons que féliciter les initiatives des professeurs qui proposent de garder les livres en classe, ou de maintenir leur utilisation exclusivement à la maison. Cela protège le dos de nos enfants sans pour cela rendre les cours moins intéressants.
Cependant, le contexte de cette rentrée 2014 doit nous alerter à la plus grande vigilance. Comme vous avez pu le constater, la rentrée s’est faite avec l’arrivée d’un 3ème ministre de l’éducation nationale en 2 ans et demi, fortement chahutée pour des raisons qui ne sont pas liées à ses compétences. Nous lui souhaitons bonne chance, tout en sachant bien, que cette instabilité est contraire aux attentes d’un tel ministère. Car si les ministres se succèdent, les problèmes et les inquiétudes demeurent. Or, pour les parents, le déficit de confiance en l’avenir est réel.
Nous regrettons que la réforme des rythmes scolaires que l’on espérait étendue aux collèges et lycées (et pourquoi pas un changement des rythmes annuels) ne soit pas encore à l’ordre du jour.
Nous regrettons également une rentrée toujours aussi coûteuse en 2014. Si les chiffres diffèrent quelque peu, ils ne montrent pas de signes de repli, alors qu’une majorité de familles se trouve dans un contexte de baisse de pouvoir d’achat.
Face à la crise économique et sociale, la FCPE rappelle avec détermination, sa conviction d’une école bienveillante, laïque et gratuite.
Face à la crise économique et sociale, la FCPE a un objectif : la réussite de tous les jeunes.
Pour cela, collèges et lycées doivent également se réformer. Dans cette optique, notre association souhaite prendre une juste place dans les débats.
En effet, plus que jamais, il nous faut un collège qui permette aux élèves d’être acteurs de leurs apprentissages, un collège qui soit un véritable lieu de vie, et des établissements ouverts sur leur quartier.
Enfin, en cette rentrée 2014, il ne faut pas oublier que les décisions politiques peuvent avoir des conséquences sur les collèges. Ainsi, la réforme territoriale en cours pourrait confier la compétence des collèges à la Région (alors que celle-ci est aujourd’hui au Conseil Général (département)). Cela ne risque-t-il pas de casser le lien de proximité ? Alors que l’on sait que le retard à l’entrée en 6ème est plus fréquent dans les territoires défavorisés, l’éloignement des centres de décision ne risque-t-il pas de nuire à certains collèges de notre département, et peut-être de ceux de Deuil-La Barre ?
Car quelle est la situation du Val d’Oise ? Si on prend les résultats du Brevet des collèges et du Baccalauréat de l’Académie de Versailles, le V.O. arrive bon dernier dans toutes les séries même dans les séries technologiques. Cela n’est pas pour nous rassurer.
Alors soyons déterminés. Les collèges de Deuil-la Barre doivent relever le défi d’être la meilleure passerelle pour que tous les enfants trouvent l’orientation la mieux adaptée à leurs goûts et que les parents trouvent réellement leur place dans la coéducation que nous défendons.
Le 09/09/2014
Daniel Boulain
Président du conseil local des collèges
Catégorie: Vie du conseil local